Le Cycle de la Sardaigne


Vieille dame de Gavoï,
1953 ca. (60x50cm)
Jeune paysanne de Gavoï en costume de fête , 1953 ca (60x50cm)
Tableaux exposés à la Galerie Bernheim, à Paris, mai-juin 1954

Ces portraits, exposés à Paris à la Galerie Marcel Bernheim en 1954 et dont celui de la Vieille de Gavoï a été reproduit par "Arts",26 mai-Ier juin 1954, appartiennent à la série de toiles que l'on peut définir du Cycle de la Sardaigne: il s'agit de paysages et de personnages, du travail des hommes, que l'artiste représente dans un style réaliste mais essentiel, grâce à des formes simplifiées et définies par des surfaces de couleur homogène et par une ligne de contour très nette.
Dans ces tableaux on apprécie une recherche d'une grande évidence formelle et d'une remarquable instantanéité de représentation qui place ces personnages féminins, aux traits extrêmement caractérisés, dans le sillon de la tradition de l'Arlésienne de Van Gogh et des Femmes Bretonnes de Gauguin.

Francesco Negri Arnoldi , Historien de l'Art à Rome

La Sardaigne vue par le peintre ORAZI. Le peintre ORAZI montre à la Galerie Marcel Bernheim sa première exposition particulière depuis la guerre... près d'une trentaine de tableaux sont des oeuvres récentes, entièrement consacrées à la Sardaigne. Elles constituent une étape importante dans les efforts de ce peintre et traduisent la vie populaire d'une manière plus directe et plus humaine; sans rien céder de ses exigences de rigueur et de discipline, il a su exprimer la vie des habitants de la Sardaigne dans des compositions équilibrées, peintes avec des couleurs mates sans violence. ORAZI cherche à donner l'impression du mouvement par l'extrême justesse des distances qui séparent les êtres, les choses...Les portraits de vieilles femmes, d'hommes du peuple, les rencontres de paysans à cheval revenant de la montagne sont particulièrement attachants...
Dans cette voie, ORAZI ajoute à sa volonté de construction , à son désir d'affronter sans concessions des problèmes difficiles de la peinture, une pudique chaleur humaine...

Pierre Meren

L'Humanité, 1er juin 1954